Programme vélo 2026 : Le Sénat parvient à sauver de justesse un budget de 50 millions d'euros, cependant il rejette deux subventions pour le vélo qui étaient pourtant essentielles.
Un ajout qui a été approuvé de peu par le Sénat intègre un programme vélo de 50 millions d'euros dans le budget 2026, qui reste à voter et à promulguer, alors que les subventions et les incitations à l'achat ont été refusées.
Le plan vélo, qui était ambitieux en 2023, a été annulé en 2024 et partiellement relancé en 2025, témoignant de son instabilité. En novembre, un souffle d'optimisme s'était fait sentir grâce à l'adoption d'un amendement dans le Projet de Loi de Finances 2026 (PLF). Il envisageait d'investir 100 millions d'euros pour promouvoir l'utilisation de vélos électriques et mécaniques. Cependant, l'Assemblée Nationale a dit non au projet de loi le 22 novembre. Celui-ci a été soumis à une relecture au Sénat dès le 27 novembre.
La fin des interruptions néfastes dans le financement du vélo
« Ces actions de « stop & go » nuisent également grandement à l'écosystème cycliste – qui était encore en phase d'établissement – et au développement de l'usage du vélo », déclare le sénateur Hervé Gillé (Gironde), aussi rapporteur de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable. « Le budget alloué en autorisations d'engagement ne s'élève qu'à 31 millions d'euros et à 73 millions d'euros en crédits de paiement, des chiffres très éloignés des objectifs initiaux du plan vélo et marche 2023-2027 qui envisageait un financement annuel de 250 millions d'euros ».
Effectivement, l'ancien Premier ministre François Bayrou a relancé le plan vélo le 15 janvier avec un budget de 50 millions d'euros, ce dernier ayant été abrogé par son prédécesseur Michel Barnier en 2024. Le PLF 2026, dans un cadre de réduction sévère des dépenses, suscitait une certaine forme de pessimisme.
Un vote de justesse pour le plan vélo 2026
Si on maintient une allocation vélo « convenable en 2026 », il convient de saluer ce sénateur à l'origine de l'amendement n°II-1419. Cet individu souhaite inclure le biclou dans l'article 49 du Projet de Loi des Finances pour 2026.
Le montant s'élève à 50 millions d'euros. Le budget a été voté de justesse et en deux phases, malgré les opinions négatives, y compris celle de Mathieu Lefèvre, ministre délégué responsable de la Transition Écologique.
« Le ministre a soutenu que le fonds Mobilités actives a soutenu 1 200 initiatives d'infrastructures cyclables, initiant ainsi cette politique qui doit cependant être conduite par les autorités locales ». « Il est envisageable de financer des Serm, mais si l'intermodalité n'est pas optimale, cela s'avère être un mauvais placement étant donné que la prise du train prend plus de temps », a répondu pour sa part Hervé Gillé. « L'ultime kilomètre est crucial. » « Il est nécessaire d'apporter une aide aux collectivités pour évaluer l'intermodalité ».
Ainsi, le plan vélo est approuvé et attend un vote du Sénat vers le 15 décembre prochain. Il sera ensuite soumis à l'Assemblée, sous réserve d'une loi promulguée au plus tard le 31 décembre 2025.
Un autre point positif est que la somme de 50 millions semble être le minimum nécessaire. « Bien que ce chiffre ne permette pas d'atteindre le plafond de 250 millions par an prévu lors de l'élaboration du plan, il pourrait être progressivement rehaussé dans les années à venir », affirme Hervé Gillé dans son amendement désormais approuvé.
Ni prime vélo 2026, ni subvention pour le vélo cargo.
Par contre, deux autres propositions concernant le vélo ont été refusées par le Sénat, également suite à l'avis défavorable du ministre. Le numéro II-1420 prévoyait une allocation de 10 millions d'euros pour la restauration du bonus vélo, qui a été supprimé le 14 février 2025. Le projet de loi n°II-1504, présenté par le sénateur Olivier Jacquin (Meurthe-et-Moselle), proposait l'instauration d'un soutien financier pour l'acquisition de vélos cargo professionnels grâce à un fonds de 15 millions d'euros.